La première fois que cet oiseau a été repéré dans le Parc du Ry-Ponet, c’était le dimanche 13 juillet 2025, lors de la première journée de dessin sur site en présence des dessinateurs naturalistes amateurs.

Sur le coup de 13h00, près de la chapelle Sainte-Anne…
Herman : « Sophie, vous avez déjà vu une pie-grièche écorcheur ici ? »
Sophie : « Non. Je ne pense pas. Je ne connais pas ce nom. »
Herman : « Ah, c’est curieux, parce qu’ici c’est vraiment un milieu dans lequel elle pourrait vivre »
… 2 minutes plus tard …
Herman : « La voilà ».
… ce n’était même pas une farce, juste un grand moment !
Nous avons longuement observé cet oiseau grâce à nos jumelles. Il s’agissait d’une femelle.
Jean-François, membre de notre Plateforme, a effectué quelques recherches et a pu constater sur le site observations.be que la présence de cet oiseau est la première recensée en Province de Liège.
Rendez-vous pris le dimanche suivant avec Dominique Bossiroy, passionné de photographie ornithologique, dans l’espoir de faire la même observation. Essai réussi. Dominique a capté pour nous quelques images du mâle, dont une vue très particulière, sur laquelle l’oiseau tient sa proie dans son bec.



Pour en apprendre un peu plus sur cet oiseau, nous avons consulté le très beau livre « Le comportement des oiseaux » édité par la Salamandre,

La pie grièche écorcheur est une espèce migratrice.
« En général, elles sont plutôt solitaires mais forment parfois de petits groupes pour la chasse ».
« L’alimentation se compose de gros insectes, de micromammifères, de d’oisillons, de petits oiseaux, de lézards et de grenouilles. »
« Elles se tiennent souvent à l’affût bien en vue au sommet de buissons, de petits arbres, de poteaux ou sur des fils électriques […] ». « Elles plongent au sol, effectuent des vols sur place ou poursuivent leur victime en vol. Ne disposant pas de serres très développées, elles tuent toujours leur proie à coups de bec, souvent dans la nuque. Les captures sont parfois empalées sur des épines, des rameaux pointus ou encore des fils de fer barbelés à des emplacements stratégiques du territoire où elles seront récupérées et consommées par la suite. »
« Elles fréquentent des milieux dégagés, cultivés ou non, pourvus d’arbustes et de haies, ainsi que des lisières forestières et des vergers. »
« Les couples nicheurs s’installent volontiers à proximité de buissons épineux, en particulier prunelliers et aubépines. »
Selon la Monaco Nature Encyclopedia, l’étymologie de Lanius collurio, le nom scientifique de la Pie-grièche écorcheur, révèle des indices sur les caractéristiques de cet oiseau. Lanius vient du latin et signifie « boucher » ou « écorcheur », faisant référence à son comportement de planter ses proies sur des épines ou des branches, comme s’il les écorchait. Collurio est dérivé du grec « kollurion », un terme utilisé par Aristote pour désigner un petit oiseau au comportement agressif, probablement la Pie-grièche écorcheur,
