La première fois que cet oiseau a été repéré dans le Parc du Ry-Ponet, c’était le dimanche 20 juillet 2025, lors d’une petite session de photos avec Dominique Bossiroy, passionné de photographie ornithologique. L’objectif principal était d’aller photographier la pie-grièche écorcheur repérée la semaine précédente. Sur notre retour, nos pas nous ont conduit vers la rue du Bois-de-Beyne.


C’est là, au-dessus du bois de Beyne, que nous avons vu passer un rapace, malheureusement pas très distinctement car il se trouvait à contre-jour. Nous ne l’avons pas reconnu. Il a fallu attendre de consulter le résultat des photos pour se rendre compte qu’il s’agissait d’un faucon hobereau. C’est la première fois que nous avons observé cette espèce dans le Parc du Ry-Ponet.

Vous pourrez voir d’autres très belles photos de ce faucon sur la page du site web observations.be consacrée au faucon hobereau.
Grâce à la la magnifique page dessinée par Céline Lecoq dans le livre « Rapaces pyrénéens » écrit par Joël Duvernay aux éditions Corbac, nous pouvons identifier ce qui caractérise le faucon hobereau :
– longueur de 30 à 35 cm / envergure de 70 à 80 cm
– ailes fines et pointues lui donnant une allure de gros martinet
– queue assez courte
– dos gris foncé
– dessous clair avec de nettes rayures longitudinales sombres
– culottes couleur « rouille »
– tête gris foncé
– moustaches noires sur joues et gorge blanches

Pour en apprendre un peu plus sur ce rapace, nous avons consulté le très beau livre « Le comportement des oiseaux » édité par la Salamandre,

« Le faucon hobereau est en général solitaire, tout en présentant une certaine tendance au grégarisme pendant la migration et dans les dortoirs de ses quartiers d’hiver. Il peut alors se réunir en petits groupes ».
« Ils sont très territoriaux et les nids sont situés à bonne distance l’un de l’autre. Principalement pendant les premières semaines de la nidification, les mâles n’hésitent pas à attaquer d’autres oiseaux, même nettement plus grands qu’eux, tels que hérons, laridés, corneilles ou buses. Le hobereau tolère toutefois la présence discrète du pigeon ramier qui niche souvent à quelques mètres et profite de sa protection contre la prédation par les corvidés. »
« Le hobereau a un vol très rapide, agile et fulgurant, comprenant de fortes accélérations et des battements d’ailes très rapides qui lui permet de capturer au vol des oiseaux et de gros insectes. Il se nourrit surtout d’hirondelles, de martinets et d’autres oiseaux. Il capture également de gros insectes en survolant à basse altitude les prairies, notamment pendant la fauchaison, et les consomme en vol. »
« Le faucon hobreau niche tardivement et ses nids peuvent être encore occupés en août ou en septembre. Il est possible que ce décalage reproductif favorise la survie des poussins qui peuvent chasser en profitant de l’inexpérience des jeunes passereaux de l’année et d’autres petits oiseaux migrant tôt dans la saison. »
« En général, ces faucons sont plutôt silencieux sauf au voisinage du nid. »
Voici le cri du faucon hobereau, extrait du site internet « observations.be ».
L’étymologie du nom scientifique Falco subbuteo s’explique ainsi : Falco vient du latin et signifie « faucon », dérivé de falx qui évoque la faux ou la faucille, en référence à la forme des ailes du faucon. Subbuteo est une combinaison du latin sub, signifiant « sous » ou « moins que », et buteo, qui désigne la buse. Ainsi, Falco subbuteo signifie littéralement « faucon plus petit que la buse ». En français, le nom vernaculaire du Falco subbuteo est « hobereau », qui vient de l’ancien français hobel, désignant un petit oiseau de proie. Le nom « hobereau » a également pris un sens figuré, désignant au XVIe siècle un petit seigneur, parfois de manière péjorative.
